Triomphe de l’art « immersif » : actuel, géant, pénétrable

Sensations fortes garanties ! L’art immersif envahit notre quotidien. Des installations géantes aux projections numériques, ce phénomène transforme notre rapport à l’art. Françoise Monnin interroge l’historien Itzhak Goldberg sur cette révolution sensorielle, tandis que nos journalistes explorent ces créations actuelles qui nous enveloppent. (pages 42 à 61) 

Joana Vasconcelos

« Je suis toujours très politique ! » Cette politique engagée irrigue chaque création de Joana Vasconcelos, qui transforme les objets du quotidien en œuvres monumentales, questionnant la place des femmes. L’artiste portugaise allie techniques traditionnelles et innovations technologiques au sein de son atelier-école de 60 personnes à Lisbonne, explorant le passage du domestique au public, entre art et artisanat. (pages 36 à 41)

Transition écologique et secteur culturel

L’art se met au vert ! Comment les musées et centres d’art réinventent-ils leurs pratiques face à l’urgence climatique ? Une révolution silencieuse est en marche dans nos institutions culturelles. Du Palais des Beaux-Arts de Lille au musée du Quai Branly, les initiatives se multiplient : expositions biennales, cimaises réutilisables, mobilier recyclé. Une dynamique collective qui dessine un nouveau visage de l’art, plus responsable et innovant. (pages 62-64)

Coup de foudre : Art brut iranien

« L’univers unique et énigmatique des œuvres d’art brut m’a fait l’effet d’un mystère scellé ». Cette découverte de Morteza Zahedi dans une librairie de Téhéran a ouvert la voie à l’exploration de l’art brut iranien, longtemps resté dans l’ombre. Ancien illustrateur jeunesse inspiré par l’Outsider Art, il crée avec Sarvenaz Farsian des ateliers à Téhéran. Ensemble, ils révèlent ces créateurs singuliers comme Davood Koochaki, au regard si particulier sur le monde. La Halle Saint-Pierre expose aujourd’hui ces œuvres puissantes. (pages 4-9)

Le Cahier PRO

Notre Cahier pro explore les initiatives novatrices qui transforment le monde de l’art. Au menu de ce numéro : les Fonds départementaux d’art contemporain (FDAC) créent de nouvelles relations de proximité avec l’art dans les territoires, en soutenant les artistes locaux ; le groupe ColArt du Mans, héritier de Lefranc Bourgeois, a invité six artistes à créer chacun leur propre nuance ; l’artiste Johanna Perret a transformé une ancienne usine familiale en Haute-Savoie en un espace artistique nommé RELIEF, proposant ateliers, expositions et événements. (pages 89 à 95)

Histoire de…

A découvrir, l’histoire du galeriste Patrice Trigano qui bâtit une galerie où il célèbre la diversité des avant-gardes et tisse des liens audacieux entre les mouvements artistiques ; celle de la collectionneuse Eugénie Dubreuil qui compose une collection unique dédiée aux artistes femmes, offrant à ces créatrices oubliées une reconnaissance muséale méritée ; et celle de l’artiste Chomo qui inventa en marge du monde de l’art un village-sculpture autonome pour défendre une vision libre et insoumise de la création. (pages 12 à 14)

Artension aime…

Cécile Granier de Cassagnac transforme l’aquarelle en une chorégraphie méditative. Elias Crespin crée des ballets aériens mécanisés où la technologie se met au service de la poésie. Evi Keller métamorphose la matière obscure en révélations lumineuses à travers une technique unique mêlant plastique et cendres. Gideon Rubin explore la présence humaine par l’absence. Marko Velk scrute l’invisible à travers le fusain dans des œuvres où ombres et lumières créent des constellations graphiques. Gideon Kiefer tisse dans ses jardins énigmatiques un lien entre mémoire personnelle et préoccupations écologiques. (Pages 18 à 34)

135 expos…

Parmi les 135 expositions présentées dans ce numéro, au musée Jacquemart-André, Artemisia impose la force tragique et sensuelle de son œuvre baroque ; à Orléans, le David et Goliath de Guido Reni révèle les secrets de l’atelier et des répliques du XVIIe siècle ; au Centre Pompidou, Suzanne Valadon s’affirme en pionnière radicale du nu et de la modernité ; à la Fondation Opale, « Rien de trop beau pour les dieux » réunit rituels et créations contemporaines dans un hommage universel ; à Valence, Jaume Plensa sculpte un langage poétique et humaniste entre alphabets et visages méditatifs ; à Draguignan, une odyssée onirique explore les jardins mythiques et féériques de l’Orient ; à Toulouse, l’univers hypnotique d’Escher déploie ses architectures impossibles et ses jeux d’illusions. (Pages 78 à 94)